Mes travaux de recherche

 


« Pathologie démentielle et étiolement de la vie psychique chez Madame B. : Entrave du travail de deuil ». 2014.

Résumé :

Madame B., âgée de 96 ans réside au sein d’un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. Cette femme est atteinte d’une démence mixte, à versants vasculaire et dégénératif.

Les rencontres avec Madame B. ont mis en évidence l’avènement d’un travail de deuil marqué par la présence d’un récit répétitif et l’évocation inlassable de mêmes souvenirs, mais qui semble être mis en suspens, faisant peu de place à l’élaboration et à la prise de distance nécessaires dans le processus de deuil.

Ce qui nous a conduits à se demander en quoi la pathologie démentielle, marquée par un étiolement de la vie psychique chez Madame B., entrave le travail de deuil de son conjoint ?

Le processus de deuil amorcé par Madame B. s’est trouvé entravé par la démence et la « démentification » qui est associée. Nous savons que la perte d’un proche est suppléée par des images et souvenirs. Cependant, l’étiolement de la vie psychique dans le cadre de la démence n’a pas permis à Madame B. de se remémorer les souvenirs pour se séparer progressivement de son conjoint. Effectivement, la démence impose le seul accès à des images de souvenirs, de fragments de scénarios, de bribes affectives, qui ne lui permettent plus d’appréhender les éléments du passé rattachés à son conjoint.

 

« Travail de trépas, travail de deuil libidinalisé : Effet du syndrome démentiel présent chez Monsieur C. ». 2013.

Résumé :

Monsieur C, âgé de 95 ans réside au sein d'un Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes. Cet homme est atteint d'un syndrome démentiel et présente une désinhibition psycho-affective.

Nous avons constaté au fur et à mesure des rencontres, que Monsieur C. changeait de comportement. Effectivement, le discours figé, répété à l'infini et semblant dénué d'affects s'est atténué et à laisser place à la constitution d'un espace libidinal typique d'un travail de trépas. Cependant, il semblerait que le syndrome démentiel aurait un effet sur ce travail de trépas.

Nous nous sommes donc demandés en quoi le syndrome démentiel, dont souffre Monsieur C, ne permet pas d'accomplir totalement un travail de trépas mais conduit à l'avènement d'un travail de deuil libidinalisé ?

          

 

 

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